C’est une histoire de carpe farcie qui n’a rien d’un poisson d’avril. L’histoire de Shmuel Levin, un New-Yorkais de 66 ans, semble être celle qu’aurait pu vivre des millions de Juifs ashkénazes. Après avoir grandi avec le gifilte fish de sa mère, il a cru longtemps que c’était bon. Jusqu’à ce qu’il prenne conscience de l’horreur.
En se renseignant sur l’origine de ce met, M. Levin a tout d’abord découvert une supercherie. « Je ne m’étais jamais posé la question toutes ces années pourquoi ça s’appelait Gefilte (farci en yiddish), alors que y’a rien de farci du tout. »
Ses recherches approfondies (deux minutes sur Google et l’article de wikipedia), lui permettent de lever un coin du mystère. « En réalité avant le poisson était farcie avec ce que l’on mange, et un jour, ils ont arrêté de servir le poisson, mais ont gardé la farce. » Qui est donc ce « on »? « Nous ne le saurons jamais… » affirme Shmuel Levin.
La semaine dernière en mangeant du gefilte fish, il a pris conscience qu’il s’agissait d’une simple bouillie de poisson avec du sucre et roulée en boule. « Et cette carotte dessus, elle sert à quoi cette putain de rondelle de carotte! Ça sert à rien! Et pourquoi on le bouffe avec du raifort! Si c’est pas pour cacher le goût… »
Le déclic qui lui a permis de sortir de cette condition se serait déroulé la veille: « J’ai mangé de la cuisine marocaine » explique-t-il.
Logique.
Je confirme, c’est dégueulasse.
Tout comme la zlata mechouia et le couscous à l’agneau.