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Dieudonné en Israël pour donner des cours de finance sur les mouvements de capitaux transfontaliers

Une mauvaise plaisanterie pour les Franco-israéliens ayant reconnu le polémiste Dieudonné Mbala Mbala dans les rues de Tel Aviv. Que vient-il faire en Israël? Explication.

Accompagné de son fils Merlin, Dieudonné Mbala Mbala se promène tranquillement dans les rues des quartiers huppés de Tel Aviv à Neve Tzedek, Florentine, ou dans le rue du vieux Jaffa au sud de la ville.

Il ne cache pas un malin plaisir à se promener ainsi.

A part les quelques Français que l’on croise et qui doute encore que ce soit bien moi, je suis ici presque incognito.

Et pourtant, après des années de polémiques, de propos antisémites lui ayant valu de multiples condamnations dans les tribunaux, le voici au coeur du « sionisme mondial » qu’il dénonçait encore récemment.

« Il existe parfois des unions qui peuvent surprendre », explique sous couvert d’anonymat le responsable d’une école de finance en Israël. « Car nous avons beaucoup à apprendre de lui au final. »

En effet, le multirécidiviste des tribunaux est aussi un magicien des montages financiers.

Le responsable de l’école israélienne ne cache pas sa fascination.

Nous avons observé, la manière dont il jongle entre des fausses entreprises au Cameroun, des sociétés écrans à Hong Kong. » Il poursuit: « Oui, nous l’avons invité à venir faire une conférence. »

Pour le comédien franco-camerounais, peu de surprise, il avait déjà entendu parler de la réputation des call-centers locaux, prêts à vendre du rêve.

« Je fais ça depuis des années, affirme Dieudonné. Combien j’en ai entubé en leur disant de me filer du pognon en leur donnant le grand frisson de la dissidence… Bref, on a tout pour se comprendre ici. Ensuite forcément, une fois que tu as le pognon, faut savoir monter le tout, et c’est pas dans les Panama Papers que tu vas trouver le mode d’emploi. »

C’est cette expertise que les professionnels de la finance israéliens sont venus chercher chez le polémiste qui n’hésite pas à dévoiler ses petits secrets.

Lors du master class, le comique s’est mué en professeur de finance émérite:

« En gros, le but c’est de pouvoir transférer des fonds via une société écran située dans un pays à la législation fiscale et bancaire opaque, tout en n’attirant pas l’attention. Si tu vas aux Caïmans, en Suisse ou à Monaco, tu vas faire sonner toutes les alarmes, c’est devenu totalement has-been. De plus les taux semi-directeurs des organisations financières sont devenus totalement ahurissants car ne prennent nullement en compte les retournements des pourcentages des supra-crédits des zones ACEIO qui ont vu leur liquidité se réduire de 23% au cours des 18 derniers mois. Si on complète même un investissement financier dans des devises exotiques (à l’exception du Yuan, trop fortement contrôlé et dont la lisibilité sur 12 semaines par cycle trimestriel est simplement impossible), alors le R.O.I. n’en vaut vraiment pas le coup. Non, je vous le dis, le passage par des zones « off radar », tel que le Cameroun, Djibouti, afin de refluer les liquidités par transfert sur des marchés de changes asiatiques, c’est nickel. J’ai pour ma part une préférence pour Hong-Kong car le contrôle y est plus léger qu’à Singapour, où les différents niveaux d’accréditation financière ne font que décourager les petits artisans comme moi. »

Et après certains oseront dire qu’il n’est plus aussi drôle qu’avant.

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